Compte rendu du SMX France 2012

le 11 Juin 2012
8 min de lecture
Compte rendu du SMX France 2012

De retour du SMX Paris, nous vous proposons un compte rendu de cette 3ème édition.

Chaque année, le nombre de participants est croissant, et le millésime 2012 a accueilli une 150aine de participants. Il semble que cet événement s’installe petit à petit dans le paysage des rencontres SEO qui comptent en France, aux côtés de SEO Campus ou BarcamBH. Ce n’est pas simple, car la scène SEO Française est plus prompte à se retrouver autour d’#aperoSEO informels qu’au cours d’événements officiels, sponsorisés et payants…

Repas SMX Paris

Le repas de la première journée du SMX

Le cru SMX Paris 2012 fut de qualité, les sujets abordés étaient suffisamment variés pour que chacun y trouve son compte. Il faut dire que l’évolution du SEO fait que la palette de connaissances à maitriser est toujours plus large… Il était donc utile d’avoir des conférences sur la Webperf, l’administration système, l’open graph, etc.

De mon côté, je n’ai pas pu assister à toutes les conférences que j’aurai aimé voir, et j’ai même du écourter ma présence pour cause de RDV client important. Voici toutefois un patchwork des informations et conférences auxquelles j’ai pu assister qui m’ont apporté de l’information utile.

La Keynote introductive, avec Guillaume Gozlan de Meilleurtaux.com et Michel de Guilhermier de L’Accélérateur, a permis d’identifier la manière dont les interlocuteurs business, DG / investisseurs, appréhendent le SEO sous le prisme de la rentabilité dans le mix media. Il a été question d’indicateurs tels que la « lifetime value » ou la marge par commande sur cout d’acquisition. Par exemple en achat de mots clés, si le cout d’acquisition est supérieur à la marge par commande, alors on prend un risque car on est obligé de compter sur le repeat business. Or, le repeat business est très compliqué sur le net : chez Amazon, qui est pourtant le plus gros cybermarché du monde, on n’est qu’à quatre commandes par an en moyenne. Dans la chaussure par exemple, comme chez Spartoo ou Sarenza, on est à 0,5 commandes par an et par client. Difficile dans ces conditions de parier sur la valeur client à long terme…

Sylvain Richard, de chez AxeNet, a ensuite été de bon conseil sur les stratégies de développement de contenus et acquisition de liens. Il a notamment expliqué comment il préparait son futur business de vente de bijoux en ligne plusieurs mois à l’avance, en créant des mini sites thématiques afin de prendre date avec les moteurs très tôt. Cela lui permet également de négocier des échanges de liens en deux temps. Avec 9 mois d’écart entre la pose du lien par le premier partenaire et celle de la création du lien retour, le tout en triangulaire, il sera plus difficile pour un moteur de détecter le deal. Le bon conseil à retenir  : dans le cadre d’un échange, désynchronisez la pose des liens permet de rester under the radar.

Autre bon conseil de Sylvain : parfois, afin d’obtenir un lien de qualité, il convient de passer du temps sur la production d’un contenu intéressant qui sera la cible du lien convoité. Gardons l’exemple de Sylvain secret ^^, mais dans l’idée si vous voyez par exemple sur un forum une question non répondue, vous postez la réponse sur votre blog et vous allez répondre sur le forum : « tiens, justement, on vient de répondre à cette question sur notre blog ! » ==> <a href, etc 😉

Conférence sur Le SEO Post Panda, avec Aurélie Moulin de Aufeminin.com, Jean-Pascal Thys de Synodiance et Sebastien Martin de Figaro Classifieds

Retour sur les évolutions des techniques SEO suite au passage de Panda, l’importance croissante de la popularité dans les critères de classement et des informations sur l’organisation des équipes SEO et de la méthodo SEO des gros sites sur lesquels Aurélie et Sébastien travaillent.

Organisation SEO aufeminin.com

Trois personnes dans l’équipe SEO de Aufeminin.com

En parallèle, avait lieu la conférence « Convergence : Expérience utilisateur et référencement naturel« , durant laquelle Béatrice Payonne et Nicolas Sanchez de Crédit Agricole sont revenus sur leur expérience avec Jérémie Eskenazi de Miratech quant aux tests utilisateurs et eyetracking permettant de tester les nouveaux gabarit de pages avant leur mise en ligne. On y a appris par exemple que les utilisateurs n’étaient pas perturbés par des listes de liens commençant tous de la même manière (ex : « Assurance … »). Ca ne veut pas dire pour autant qu’il faut keyword stuffer 🙂

repetition de termes dans les ancres

Repetition d’un terme dans les liens de navigation

L’après midi du premier jour j’ai eu le plaisir de présenter avec Marie Pourreyron une conférence sur les outils SEO sur laquelle je reviendrai dans un prochain billet…
Edit : le billet est sorti, ça se passe ici !

J’ai ensuite assisté à la conférence Open graph, micro formats, html 5 : les optimisations techniques à mettre en place en 2012, avec Jean-Michel de Sousa de l’agence Sartepenso, Thomas Soudaz, qu’on ne présente plus sur ce blog et Antoine Gounel de la société Opengraphy.

Cette conférence a été particulièrement riche, avec un retour d’expérience client sur la mise en place de micro formats, des résultats obtenus et des pièges à éviter. Ce qu’il faut garder en tête c’est qu’il existe une multitude d’éléments de vos pages pouvant être marqués spécifiquement, et que vus la facilité d’intégration ce serait dommage s’en priver…

Je pense qu’Antoine Gounel a ouvert les yeux à beaucoup d’entre nous sur la puissance potentielle de l’open graph. En deux mots : avant, on mettait notre contenu sur une page Facebook (ce qui hérisse parfois le poil des SEO), et notre contenu y était donc directement consommé…  Avec l’open graph, il est possible de transformer chacune des pages de notre site en objet Facebook, que les visiteurs pourront liker/sharer/commenter. Ces interactions constituent le processus d’indexation dans le graph social, ce qui rend le spam forcement plus compliqué.

Le gros intérêt, c’est qu’en tant que propriétaire du site, vous pourrez avoir une page d’administration sur Facebook résumant toutes ces interactions, avec le détail des profils (homme/femme, tranche d’âge, etc.). Vous aurez la possibilité de communiquer auprès d’eux directement via FB, ce qui revient en pratique à avoir potentiellement une communauté par page de votre site que vous pourrez animer. Il est même possible de paramétrer une campagne publicitaire auprès des amis de ces profils qui ont interagit avec vous. Imaginez : une campagne du type « Votre ami Untel a aimé la page X, faites en de même ». Puissant 🙂

Thomas Soudaz est revenu sur les bonnes pratiques d’intégration des ressources tierces et les pièges a éviter si vous ne voulez pas que l’affichage de votre site ne soit dépendant de la bonne santé du réseau de vos ressources social media, pub, mesure d’audience, etc. Appelez ces ressources de manière asynchrone, en ajax ou après le onload est un pré requis 🙂 Utilisez Webpagetest.org pour identifier les problèmes potentiels… Autre bonne pratique : mettez vos media (img, css, js, etc) sur un sous domaine dédié, afin de libérer leurs entêtes des cookies Google Analytics attachés au domaine. Et qui sinon transitent a chaque chargement.

François Houste nous ayant lâchement abandonné ;), c’est finalement Thibaut Cauterman, de LSF Interactive, qui a présenté quelques outils et méthodes utiles pour concevoir des annonces les plus performantes possibles, notamment en tirant parti de la géoloc, grâce à des ressources comme Geonames, DBPedia (Linked Data) et un outil de manipulation de données comme Talend. Utile par exemple pour définir la zone géographique de ciblage des campagnes. Si vous cherchez un teinturier dans une grande ville, vous le voulez près de chez vous, alors que si vous êtes dans une petite commune, la zone à couvrir devra etre plus large. Ces outils peuvent également être très utiles pour les SEO.

Linking open data

Projet Linking Open Data

Je n’ai pas assisté à beaucoup de conférences le deuxième jour, calendrier serré oblige. Olivier Tassel et Aurelien Delefosse nous ont d’abord entretenu sur le link building, en rappelant notamment qu’un profil de linking naturel contient aussi du nofollow, et qu’il serait donc bizarre pour un site d’avoir un ratio de liens en dofollow très important… Aurélien a expliqué que le linkbaiting, c’est faire du contenu utile aux utilisateurs, pertinent et à valeur ajouté, et que finalement, lien ou pas lien c’est un travail à réaliser 🙂 Olivier a fait du teasing en disant qu’il restait une possibilité d’avoir un lien en dofollow depuis Pinterest…

Autre conférence notable, celle de Virginie Clève, de l’Avis du Vin et Charles-Christian Croix, Responsable Web Hosting de Mondadori. Une grande complicité entre ces deux pros qui ont travaillé plusieurs années ensemble, et qui nous ont fait un retour très pertinent sur la cohabitation entre SEO et admin sys. Je retiendrai de mon côté que l’admin sys se doit de fournir les logs serveur aux SEO, quand bien même ceux ci pèseraient 70Go/jour, cela fait partie de son travail. Parmi les  bons conseils distillés durant cette session :

  • si votre htaccess est traumatisé par les migrations successives et présente plusieurs centaines de RedirectPermanent ou règles de redirections, il est temps pour vous de vérifier parmi vos redirect celles qui ne sont plus parcourues par Googlebot sur 1 ou 2 mois. Celles là pourront être supprimées ;
  • Si vous mettez en place un CDN, attention à le laisser sur un sous domaine de votre site, sinon vous risquez de perdre tout le trafic issus de Google Images que vous pourriez avoir.

La dernière conférence que j’ai eu l’occasion de voir a rassemblé Ludovic Bonneton, Yves Rocher, (qu’on salue au passage :)), Daniel Roch, de SEOMix et Gillaume Giraudet, Le Parisien. Le sujet portait sur les moteurs verticaux Videos, Shopping et News.

Ludovic nous a présenté un retour d’expérience concret sur Google Shopping, qui rappelons le va devenir payant d’ici l’année prochaine. Guillaume nous a parlé des tests et du suivi qui sont réalisés chez Le Parisien concernant Google News. Le trafic potentiel est tellement important qu’il est effectivement nécessaire d’y porter une attention de chaque instant. Daniel a évoqué les 3 stratégies concernant les vidéos, ainsi que leurs avantages et inconvénients : les héberger soit même, les diffuser sur Youtube uniquement ou les diffuser sur un maximum de plateformes. La meilleur stratégie consistant selon lui à héberger ses propres vidéos – plus pérenne sur le long terme – mais à diffuser sur Youtube les meilleurs vidéos afin de profiter de l’effet buzz potentiel et de la capacité de positionnement de la plateforme. En revanche, si vous avez un site ayant une faible popularité, vos vidéos seront largement plus visibles si vous exploitez Youtube. Quant à la multidiffusion de vos vidéos sur plusieurs plateformes, il semble que Google repère de mieux en mieux ce type de tactique et privilégie dans ce cas sa propre plateforme…

Bref, là encore, une très bonne session. Malheureusement je n’ai pas pu en voir d’avantage, mais je compte sur les nombreux comptes rendus qui ne manqueront pas d’arriver et que vous pourrez retrouver sur cette page.

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